Sécurité alimentaire : reprenons le contrôle !

 

Malbouffe, crises sanitaires, problème de rémunération, inflation… Si elle était présumée disparue depuis longtemps dans un pays aussi développé que le nôtre, l’insécurité alimentaire est bien présente en France, à tous les étages.

La sécurité alimentaire est une question… de souveraineté. Car assurer la sécurité alimentaire, c’est assurer la sécurité du consommateur. Mais c’est aussi celle du producteur, qui doit pouvoir vivre de son labeur – et donc, voir ses produits rétribués au juste prix. Un défi qui nécessite de maîtriser toute la chaîne de production et de distribution, du sillon à la fourchette.

Il s’agit donc de faire vivre et prospérer un modèle agricole économiquement viable et durable, seul garant d’un véritable droit à l’alimentation saine, de qualité et accessible. Un modèle nécessairement souverain.

Ce modèle, nous pouvons en poser les bases à l’échelle d’un département. Comme c’est le cas chez nous, en Lot-et-Garonne.

Que peut-on faire, concrètement ? Beaucoup. Soutenir les producteurs dans leur activité mais aussi dans leur transition vers des modèles plus durables, informer les consommateurs et les connecter à leur terroir, organiser la cohésion et l’approvisionnement en denrées sur tout notre territoire…

Avec notre programme « Du 47 dans nos assiettes », nous développons les circuits courts et garantissons l’approvisionnement local de nos collèges et très bientôt, à l’issue des tests en cours, dans les établissements publics pour personnes âgées. C’est aussi le rôle des aides que nous accordons, dont 2 millions d’euros dédiés au fonctionnement des structures agricoles et 1,2 million au soutien des investissements face aux aléas climatiques.

L’avenir est dans les prés. Assurer notre sécurité alimentaire revient ainsi, pas-à-pas, à faciliter le franchissement du « dernier mètre » qui séparent nos producteurs aux consommateurs qui les entourent, plutôt qu’à un marché lointain, sans cœur et sans visage. Mais c’est aussi un enjeu de maillage territorial et de développement.

En Lot-et-Garonne, cette conviction, nous la traduisons au travers de différentes initiatives visant à dessiner l’avenir de l’agriculture. Cela passe par des rencontres, bien sûr, mais aussi par un soutien continu aux primo-agriculteurs et à des programmes innovants, à l’image de l’Agropole implanté à Estillac et désormais à Damazan, ou d’Agrinove qui travaille à l’agriculture de l’amont depuis Nérac.

En recréant du lien entre consommateurs et producteurs, en reliant villes et campagnes par l’alimentation, nous ne voulons pas nous contenter de répondre aux contraintes de l’urgence et de la nécessité. Soutenir et accompagner notre patrimoine agricole est plus qu’un moyen de garantir la sécurité alimentaire de nos habitants : c’est aussi un objectif pour le dynamisme de notre territoire.

L’insécurité alimentaire n’est pas une fatalité. Partout en France, il est encore temps de reprendre le contrôle !

 
Précédent
Précédent

Saint-Brévin : l’État coupable de non-assistance à République en danger.

Suivant
Suivant

(Re)penser le travail pour panser la société