Une nouvelle ponction de 16 millions d’euros !
Aujourd'hui, je m’adresse à vous dans un contexte national d'une gravité sans précédent. La colère m'anime face aux décisions gouvernementales qui menacent nos territoires. Le Projet de Loi de Finances (PLF) prévoit une ponction de 16 millions d'euros sur le budget du Département de Lot-et-Garonne pour, dit-on, redresser des comptes publics de la Nation déficitaires de 3300 milliards d’euros !
L’équivalent d’un budget annuel de fonctionnement depuis 2017
Ces 16 millions d’euros supplémentaires, littéralement prélevés dans les caisses du Département, porteraient un coup fatal au Lot-et-Garonne et à tous ses acteurs. La goutte d’eau qui ferait déborder un vase déjà bien trop plein, alors même que l’ardoise due au Lot-et-Garonne par les gouvernements qui se sont succédés depuis 2017 s’élève déjà à 365 millions d’euros, soit l’équivalent d’un budget annuel de fonctionnement. En 2025, le président des Départements de France, François Sauvadet, a lui-même réévalué ses prévisions au regard des mesures du PLF : 85 % des Départements français ne seraient plus en capacité de proposer un budget à l’équilibre.
Pourtant, avant cette asphyxie annoncée, l’équilibre budgétaire de notre collectivité était à portée de main, comme en témoignera la seconde décision modificative de notre budget 2024, que je soumettrai à l’assemblée départementale ce vendredi.
Mais la brutalité du projet gouvernemental vient pulvériser nos efforts de rigueur et d’anticipation, portés en responsabilité pour supporter les chocs successifs de la baisse vertigineuse de nos recettes et des mesures gouvernementales imposées sans concertation.
Une avalanche inédite de difficultés
Qu’on se le dise, le ruissellement des difficultés que je dénonçais il y a quelques jours laisse place à une avalanche inédite de difficultés. Si le PLF était adopté en l’état, ses conséquences sur les territoires seraient d’une ampleur jamais connue !
Imaginez, l’accumulation des contraintes qui nous sont imposées représente une réduction de 12 % du budget total du Conseil départemental pour 2025. Si le PLF est adopté sans modification, l’équation est purement et simplement insoluble.
Dès lors, je pense à toutes celles et tous ceux qui ont besoin du soutien du Département. Je pense aux acteurs des solidarités -de la petite enfance aux aînés-, au monde de l’Économie Sociale et Solidaire. Je pense aux associations, qu’elles soient sportives, culturelles ou de loisirs. Je pense aux communes et à leurs élus locaux. Je pense au monde du bâtiment et des travaux publics dont l’activité dépend pour une bonne part des capacités d’investissement de nos collectivités. Rendez-vous compte : avec la ponction prévue par le PLF sur le budget départemental, le gouvernement se rendrait mécaniquement coupable de la suppression de 300 à 600 emplois sur notre territoire !
L’heure est à la mobilisation
La situation est grave. Si rien ne change, le gouvernement devra rendre des comptes aux Lot-et-Garonnais.
Je prendrai dans les jours qui viennent des initiatives localement et nationalement, en lien avec l’Assemblée des Départements de France. Les congrès d’élus qui se dérouleront au mois de novembre offriront une fenêtre médiatique avant que le sort des collectivités ne soit scellé.
Un bras de fer s’engage. L’heure est à la mobilisation pour que le Département puisse continuer de vous accompagner, pas-à-pas.