Ce soir, je pleure ma République
En cette fin de journée du 28 mars, un sentiment étrange mais bien réel m’étreint, entre colère et tristesse. Le sentiment que les valeurs inscrites au fronton de nos mairies peuvent être impunément salies, piétinées. Liberté, Egalité, Fraternité. Le socle de notre vivre-ensemble vacille. Ce n’est pas nouveau me direz-vous. Mais ce qui s’est passé aujourd’hui sur notre beau département m’est insupportable. Qu’une élue de la République, responsable d’un parti politique, puisse être ainsi menacée et insultée, dépasse l’entendement. Je ne parle pas ici du contexte et des liens de causes à effets que d’aucuns tentent et tenteront encore d’opposer, dans un climat national de violence et de haine. La violence et la haine sont toujours inacceptables. Transiger avec cela c’est déjà refuser le socle de nos valeurs communes et le vivre-ensemble. Mais, à cet instant, il n’est même pas question du fond. Il s’agit juste de rappeler, de revendiquer, de crier notre attachement à des principes républicains qu’il nous faut protéger en toutes circonstances. Procéder de toute autre manière serait le début de la fin de notre humanité. Il en va de la liberté d’aller et venir en République comme de la liberté d’expression.
Je veux aussi dire à toutes celles et tous ceux qui liront ces quelques lignes que le Lot-et-Garonne n’est pas réductible à l’image donnée par quelques-uns et que les agriculteurs ne sont pas réductibles à quelques individus malintentionnés. Le Lot-et-Garonne est une terre d’accueil, une terre généreuse, une terre solidaire, dont tant et tant peuvent porter témoignage. La colère passe, la tristesse est là, et par-dessus tout, ma détermination à défendre le Lot-et-Garonne que j’aime tant reste intacte.
Ce soir, plus que jamais, j’ai la République au cœur, j’ai le Lot-et-Garonne au cœur !