L'agriculture est notre trésor national

 
 
 

Faute d’avoir obtenu de l’Etat les réponses à leurs questions et à leurs propositions, les agriculteurs de Lot-et-Garonne ont décidé de quitter leur ferme pour crier leur colère dans la rue depuis lundi. L’exaspération apparaît à son comble, le monde agricole est à bout.

Le message est direct, il exprime à la fois une défiance, et une exaspération légitime. Les agriculteurs expriment ainsi avec leurs propres méthodes de revendications le malaise profond qui est le leur. La plaie est béante au sein du monde agricole, et ne peut se refermer qu’avec des solutions pérennes, durables pour le métier d’agriculteur.

L’agriculture tient un rôle majeur en Lot-et-Garonne, elle a généré 872 M€ de chiffre d’affaires en 2021. Chaque jour, plus de 5 000 chefs d’exploitation et leurs salariés travaillent la terre pour nous nourrir.

Couramment qualifié de « Jardin de la France », notre département est riche de plus de 70 filières différentes, leader pour la production de kiwis, de fraises, de tomates et de semences. La réputation de l’agriculture de Lot-et-Garonne n’est plus à faire, le Conseil départemental en fait chaque année une vitrine de son savoir-faire lors du Salon International de l’Agriculture de Paris, comme ce sera encore le cas le mois prochain.

La colère qui s’exprime pose la question du rôle des collectivités locales dans l’aide et le soutien au monde agricole. Comme l’affirme très justement l’Assemblée des Départements de France par la voix de son président François Sauvadet, « l’agriculteur français peine à entrevoir des solutions durables à l’ébranlement de son modèle économique ».

En Lot-et-Garonne, nous adaptons en permanence nos régimes d’aide pour coller au plus près des réalités des agriculteurs, en dépit des contraintes imposées par la loi NOTRe.

Face à ces contraintes et parce que ses produits ne sont pas des produits comme les autres, l’agriculture doit bénéficier d’un statut d’exception. Elle est notre trésor national.

L’agriculture doit certes s’adapter mais les agriculteurs doivent être assurés d’être accompagnés. Pour autant, les perspectives que le pays tout entier doit à celles et ceux qui nous nourrissent ne peuvent s’envisager durablement, dans une économie devenue mondiale, qu’au plan national et européen. Non, les productions agricoles ne sont pas des produits comme les autres. Faisons réellement de l’agriculture une exception, qui ne soit pas contrainte de s’aligner sur un marché concurrentiel où le moins cher l’emporte toujours.

Je le réaffirme ici solennellement, le Conseil départemental entend rester aux côtés des exploitants agricoles de Lot-et-Garonne, à leur écoute pour leur permettre de conserver leur rang, et de récolter les fruits de leurs efforts au quotidien. 

 
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