Transitions agricoles… Nous ne regardons pas ailleurs

Ce vendredi, notre assemblée départementale a adopté à l’unanimité le rapport de la Mission d’information et d’évaluation des politiques publiques d’accompagnement aux transitions agricoles.

Nul ne peut plus l’ignorer, le changement climatique est le plus grand défi du XXIe siècle. La COP21 qui s'est tenue à Paris fin 2015, a marqué le début d'une prise de conscience planétaire, avec un accord historique qui fixe un cadre global en matière de coopération pour lutter contre le réchauffement climatique. Huit ans plus tard, le GIEC qui publiait au mois de mars 2023 la synthèse de ses travaux sur la période, entretient l’espoir ténu qu’il reste une chance de limiter le réchauffement à 1,5 °C, à condition d’un sursaut international et d’une mobilisation générale. Parallèlement, les chiffres de la FAO, l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, donnent le vertige : avant 2050, il faudra doubler la production agricole pour nourrir la population de la planète, soit produire un milliard de tonnes de céréales de plus par an.

Dans ce contexte, l’agriculture, qui fait la fierté de notre département, va nécessairement devoir s’adapter. Nous sommes dans un moment où nous devons repenser, innover, accompagner nos systèmes de production et poursuivre résolument les transitions rendues nécessaires pour l’avenir de notre monde agricole.

Le Lot-et-Garonne est une terre agricole. Son avenir est étroitement lié à sa capacité à relever les défis liés à ces bouleversements. Nombre d’agriculteurs ont déjà spontanément adopté des pratiques compatibles avec des conditions climatiques variables.

Cette transition de notre modèle agricole, il nous appartient collectivement de la penser, de la planifier et de la réussir, afin de préserver nos capacités de production, d’assurer la pérennité de nos filières et de garantir la souveraineté alimentaire de notre pays et de notre continent.

C’est précisément l’objet de la Mission d’information et d’évaluation des politiques publiques d’accompagnement aux transitions agricoles dont nous avons souhaité la mise en place.

Les travaux de cette Mission, nous avons voulu les dépassionner, pour que chacun des acteurs concernés puisse sortir des postures qui parfois entravent la compréhension mutuelle. Mais nous avons également souhaité qu’ils soient guidés par la lucidité de prendre les décisions que la situation impose, d’anticiper ses évolutions, en ayant toujours la volonté de les accompagner pour les rendre acceptables, c’est-à-dire finalement possibles.

C’est ainsi que, pas-à-pas, nous réussirons à relever ce grand défi de notre siècle.