Il n’y a pas de « petite » violence !

 

Demain, samedi 25 novembre, se tiendra la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Cette journée, dont je salue l’existence, sera un rappel sur un sujet encore trop peu abordé compte tenu de sa gravité et de sa récurrence.

Une journée pour en parler, l’année pour lutter

Une journée pour en parler, c’est une bonne chose. Cependant, le sujet ne doit pas être oublié le reste de l’année. Car l’urgence et la détresse des situations malheureusement subies par une part importante de nos concitoyennes ne peuvent pas être ignorées ni remises à plus tard : elles doivent être relayées et dénoncées, dans un but de soutien et de secours, mais aussi de sensibilisation.

Trop souvent, nous attendons que l’irréparable soit commis, que l’on ne puisse plus rien faire, pour déplorer le sort de victimes d’une oppression trop profondément installée dans nos sociétés. Ces violences revêtent bien des formes et se cachent parfois dans les détails les plus élémentaires, si bien que l’on ne prend pas la peine de les exposer au grand jour. Or, nous ne pouvons pas nous permettre de fermer les yeux sur certaines situations : la violence envers les femmes n’est pas mesurable, nos indignations ne doivent pas être sélectives. Il n’y a pas de « petite » violence, ni de violence « ordinaire », il y a des formes de violence qui n’appellent pas de comparaison. Qu’elle soit physique, morale ou verbale, toute violence doit être empêchée avec la même intransigeance et la même intensité.

Le Département en lutte

Nous nous devons d’en parler pour faire passer un message fort, en espérant faire prendre conscience et imprimer dans les mentalités qu’il n’existe pas de violence normale, acceptable ou tolérable. Le moindre écart, la moindre menace doivent être dénoncés et traités avec fermeté, et cela tous les jours de l’année.

En ce sens, j’ai décidé dès mon accession à la présidence du Département de faire de l’égalité et de la lutte contre les violences faites aux femmes une grande cause départementale. J’ai d’ailleurs confié pour cela une délégation spéciale à notre vice-présidente Marylène Paillarès, qui réalise un formidable travail dans ce domaine et fait bouger les choses.

Le Département agit ainsi toute l’année, afin de prévenir, d’intervenir avant qu’il ne soit trop tard, et de réparer aussi car c’est (encore trop souvent) nécessaire :

  • Le Conseil départemental finance des postes d’Intervenants Sociaux en Commissariat et Gendarmerie, au-delà de ses compétences mais avec la certitude que ce primo-accueil des victimes est déterminant dans l’alerte et la prise en charge des victimes ;

  • Notre collectivité soutient le réseau ERRE (Élu·e·S Ruraux Relais de l’Egalité) et participe à ses travaux, pilotés par l’Association des Maires Ruraux de France pour lutter contre les féminicides et lutter contre les violences intrafamiliales ;

  • Nous finançons le dispositif « Rassure-toit » initié par notre bailleul départemental Habitalys, offrant dans des appartements dédiés protection et répit aux femmes victimes de violences ;

  • Nous avons développé en outre un programme d’actions au sein même de notre collectivité, avec une plate-forme de signalement et un cycle de formation de tous les cadres…

Demain, et tous les autres jours de l’année, nous continuerons à dénoncer et à condamner les violences envers les femmes, sans hiérarchisation. En les écoutant et en partageant leurs récits, nous transformons, pas-à-pas, les mentalités et gagnons du terrain pour faire reculer toutes les formes de violences.

 
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